Parler d'amour. Des lettres d'époques
- limolade
- 14 févr. 2022
- 2 min de lecture

Léa, rédactrice en cheffe et fondatrice du site parler d'amour, explique avoir créer le site grâce à sa passion de l'écriture, qui lui vient de l'enfance.
Elle s'est intéressée aux relations hommes-femmes. Souhaitant répondre aux questions, donner des conseils ou encore aider les autres, ce sont les raisons qui l'ont poussé à créer son site.
De nombreuses rubriques existent sur le site : couple, célib', culture, lifestyle ou encore sms. De nombreux conseils ou histoires vécues y sont présents.
Mais intéressons nous à une rubrique bien particulière : Lettres.
Dans cette rubrique, nous pouvons retrouver des lettres d'amour, de rupture, de remise en question, mais aussi « des lettres d'amours célèbres », c'est-à-dire, des lettres d'amours écrite par des personnes célèbres.
Nous pouvons y retrouver, par exemple, un lettre de Victor Hugo à Juliette Drouet : « T'aimer, c'est vivre »
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Quand tu liras ce papier, mon ange, je ne serai pas auprès de toi, je ne serai pas là pour te dire : pense à moi ! Je veux que ce papier te le dise. Je voudrais que dans ces lettres tracées pour toi tu puisses trouver tout ce qu’il y a dans mes yeux, tout ce qu’il y a sur mes lèvres, tout ce qu’il y a dans mon cœur, tout ce qu’il y a dans ma présence quand je te dis : je t’aime ! – Je voudrais que cette lettre entrât dans ta pensée comme mon regard, comme mon souffle, comme le son de ma voix pour lui dire à cette charmante pensée que j’aime : n’oublie pas !
Tu es ma bien-aimée, ma Juliette, ma joie, mon amour, depuis trois ans bientôt !
Écris-moi quand je ne suis pas là, parle-moi quand je suis là, aime-moi toujours !
(Il est deux heures du matin, j’ai interrompu mon travail pour t’écrire. Je vais le reprendre.) C’est que j’avais besoin de te parler, de t’écrire, de m’adresser à toi, de baiser en idée tes beaux yeux endormis, de te faire ma prière ! C’est que j’avais besoin de reposer mon esprit sur ton image et mes yeux sur un papier que tu verras !
Dors bien. (J’espère t’aller voir dès que j’aurai fini dans quelques heures. Il me semble que c’est bien long. Quelques heures ! Ce sera bien court quand je serai près de toi.)
Vois-tu, ma Juju, ils ont encore été bien beaux ces jours d’automne mêlés de pluie et de vent dont nous allons sortir. Ne nous plaignons pas de cette année. Elle a été bonne, radieuse et douce. Je pense seulement avec tristesse que tu as eu tes pauvres pieds mouillés et froids.
Tu es une noble créature aimante dévouée et fidèle. Je t’aime plus que je ne puis le dire. Je voudrais baiser tes pieds. Je veux que tu penses à moi.
A bientôt. T’aimer, c’est vivre.
Victor Hugo
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